Introduction
Il m’a fallu du temps pour enfin mettre cette interview en ligne — le travail et le rythme de la vie la repoussaient sans cesse. Mais le lancement d’un nouvel appel à projets a offert l’élan parfait pour y revenir et la partager enfin. Le moment ne pouvait pas être mieux choisi : ces prix rappellent avec force l’engagement indéfectible de la Maison Mode Méditerranée envers les secteurs qui façonnent le rayonnement culturel du bassin méditerranéen et de l’Afrique.
Plus que de simples récompenses, ils incarnent une vision. Ils favorisent la coopération entre la Méditerranée et l’Afrique, nourrissant savoirs, recherches, créativité et artisanat. Ils mettent en lumière l’éco-responsabilité, la durabilité et la transformation à l’ère des nouvelles technologies. Chaque prix associe financement, mentorat et mécénat de compétences sur deux ans, soutenant à la fois le développement de marques émergentes et les recherches de doctorants, historiens, journalistes et chercheurs en mode. La MMM amplifie également la visibilité médiatique et s’engage dans la médiation culturelle autour des projets lauréats, garantissant un impact qui dépasse largement le seul monde de la mode.
Les lauréats bénéficient de l’accompagnement de figures de premier plan issues des collèges stratégiques de la MMM, du jury, de ses partenaires et de son Conseil d’administration : un réseau unique qui relie création, production, communication, image et dialogue interculturel.
Maryline Bellieud-Vigouroux: Le Coeur à l’Ouvrage, par Michel Bourgeois
Cet entretien avec Maryline Bellieud Vigouroux nous plonge au cœur de l’histoire et des ambitions de celle qui a su ancrer la mode dans le paysage culturel de Marseille et au-delà, dans tout le bassin méditerranéen. Fondatrice du Fonds de Dotation Maison Mode Méditerranée (MMM), Maryline Bellieud Vigouroux a dédié plus de trois décennies à encourager l’émergence de talents et à promouvoir une vision de la mode inclusive, ouverte sur le monde.
Un Soutien Aux Créateurs : L’Exemple de Tata Christiane
Parmi les créateurs que MMM a soutenus, Tata Christiane, lauréate de la période 2020-2021, incarne cette démarche en développant une esthétique unique et engagée. Ce dialogue éclaire les valeurs et la stratégie de Maryline Bellieud Vigouroux, dont le parcours est marqué par une quête de transmission, d’innovation et d’égalité dans le monde de la mode, et qui continue aujourd’hui d’inspirer la scène méditerranéenne et internationale.
Un Entretien Sous le Signe de la Transmission
Pour cet entretien avec Maryline Bellieud Vigouroux, qui de mieux placé que Michel Bourgeois, mon père, homme d’engagement et passionné de culture, pour explorer les valeurs et les ambitions de cette grande figure de la mode méditerranéenne ? Avec son riche parcours, entre sa carrière à la SNCF, son amour des arts, et ses nombreuses actions humanitaires et citoyennes, Michel Bourgeois incarne un regard empreint de curiosité et de bienveillance. Cet échange, mené par un homme de 73 ans, toujours engagé, et soucieux de transmission, promet d’éclairer avec profondeur le travail de Maryline Bellieud Vigouroux, en le situant dans une perspective d’humanisme et de partage intergénérationnel.
Maryline Bellieud-Vigouroux: Le Coeur à l’Ouvrage
par Michel Bourgeois
(Texte inspiré des propos recueillis au cours de l’entretien téléphonique que Maryline a bien voulu m’accorder le vendredi 17 octobre 2024 et de ses précieuses notes reçues par la suite)
Une Histoire Glorieuse : La Devise de Marseille
La devise de Marseille est: Actibus Immensis Urbs Fulget Massiliensis. Soit: Marseille resplendit par ses faits glorieux. Cette devise n’a pas quitté notre ville depuis sa fondation il y a plus de 2.600 ans. Fondation déjà nimbée de gloire et d’esprit de légende par le couple fameux Gyptis (la Ségobrige) et Protis (le Phocéen).
Le cinéaste John Ford disait «Ecrivez la légende». Marseille n’a eu de cesse d’écrire la sienne. Au cours de son histoire, la gloire ne lui a jamais manqué dans des domaines aussi différents que l’Histoire (apogée avec «la Marseillaise» devenu l’hymne national français par la grâce de marseillais «montés» à Paris pour «supporter» la Révolution Française), l’ouverture au Monde par un Port millénaire, l’Astronomie, le Commerce, les Arts, le Sport…
Il ne manquait que Les Arts de la Mode à intégrer dans cette galaxie. Telle est la mission que s’est donnée, il y a maintenant plus de trente cinq ans, Maryline Bellieud-Vigouroux.
Un Patronyme et une Vision
Vigouroux. Un patronyme fort, familier aux Marseillaises et aux Marseillais.
Robert, d’abord, signa un grand chelem en 1989 pour les Elections Municipales. Cette victoire inédite devait lui renouveler pour six ans (jusqu’en 1995) son mandat de maire après les trois années passées à la succession, en 1986, de Gaston Defferre à la tête de la deuxième ville de France.
Son épouse, Maryline, nous venons de le dire, allait inscrire la Cité Phocéenne dans la seule perspective culturelle, artistique et universelle qui lui manquait: La Mode ou l’Art de Vêtir.
Une prédisposition à la reconnaissance par le travail, à l’engagement et à l’universalisme cosmopolite.
A la sollicitation élémentaire de définir ses origines, c’est bien par ce triptyque que Maryline (elle demande à ses interlocuteurs l’usage de son prénom comme un défi au temps) pose les bases de sa personnalité.
Une origine italienne, plus exactement napolitaine, par la famille de sa mère et, par celle de son père, des racines au creux de l’Aveyron. Dans les deux familles d’origine modeste, prédomine la culture de l’intégration et de l’ascension sociale par le travail. La menuiserie, en Campanie, en Rouergue, la draperie, donnent des signaux forts sur la noblesse de l’artisanat dans laquelle, dès l’âge de cinq ans, Maryline trouvera déjà les échos de sa vie future. Mais un autre signal, majeur pour la suite, lui sera donné par un grand père aveyronnais, déporté aux travaux forcés pour avoir aidé des familles juives dans une France, en grande partie, défigurée par la Collaboration. Quelle autre ville que Marseille pouvait mieux accueillir un esprit ainsi façonné par ses souches, son histoire et l’Histoire?
Concordance des temps
1986: Au décès de Gaston Defferre, Robert Vigouroux est élu Maire de Marseille. Bien plus qu’au monde politique, il doit une renommée mondiale à sa carrière de neurochirurgien et une reconnaissance locale pour divers engagements auprès des plus défavorisés.
Maryline, mère de famille de Sophie (10 ans) et Aurélia (6 ans), s’interroge sur le «statut de femme du Maire». La conclusion qui s’impose rapidement à elle est d’optimiser ce statut plutôt que le gérer en l’état (dans le meilleur des cas) ou le subir (dans le pire).
Sa sensibilité se tourne naturellement sur les principaux points d’attraction que présente la ville dont son mari est devenu le Maire. Multiculturelle par son mélange de communautés toutes plus créatives les unes que les autres (italiennes, israélites, arméniennes, maghrébines, africaines…), la Ville de Marseille offre un bouillonnement permanent qui se veut à la portée de tous, loin d’un élitisme porté par les capitales européennes, dont Paris. Certains lieux marseillais portent particulièrement cette originalité effervescente, le Cours Julien en est un exemple singulier ; des noms de stylistes se distinguent et prennent leur essor, Zaza of Marseille, donne, non pas le La, mais le Dé (à coudre). La Mode s’impose à Maryline comme un vrai facteur de cette décentralisation culturelle voulue par le prédécesseur de son mari et soutenu par lui à présent qu’il est aux affaires. Cycle des saisons, promotion des lieux (plus seulement Paris ou Lyon), reconnaissance régionale puis internationale… La feuille de route se dessine. L’aventure peut commencer. Mais s’il y a bien une leçon que Marseille donne c’est qu’aucune traversée ne peut se faire sans un bon équipage. Maryline va s’y employer.
Les Partenaires Essentiels
Au fil des années, les noms se succèdent dans leurs différentes et respectives implications.
1987: Jacques Mouclier (1924/2015), Président de la Chambre Syndicale de la Haute Couture apporte le soutien essentiel, le gage de références et d’ouverture réciproque sur l’Etranger qui seront à la base de la définition, axée sur le contemporain, des missions de la Maison Mode Méditerranée et du Musée de la Mode..
1988: Azzedine Alaïa (1935/2017), premier président de La Maison Mode Méditerranée qui signera son début de mandat par une donation de 80 modèles de ses collections et son engagement par une exposition Chanel à Borély qui rassemblera harmonieusement les sommités de la Mode Française (Saint Laurent, Pierre Bergé, K. Lagerfeld…). L’évènement signera en quelque sorte l’acte de naissance de l’association Maison Mode Méditerranée fondatrice du Musée de la Mode.
1988: La Maison Chanel, partenaire et mécène historique depuis la date de l’ouverture du Musée de la Mode, concrétise son soutien en co-organisant la première exposition en France consacrée à Gabrielle, « Chanel Marseille Passé-Présent », où 80 modèles sont exposés parmi lesquels les 24 pièces exceptionnelles appartenant à la collection Lilou Marquand ex Grumbach (1931/-), acquises grâce au mécénat et au soutien du monde économique marseillais, qui illustrent, à partir de l’exploitation du jersey, l’évolution vestimentaire vers la liberté du corps de la femme.
Françoise Montenay, présidente de la SAS Chanel, qui fut présidente de Mode Chanel pendant 15 ans, amie de cœur et mentor infatigable de Maryline.
Depuis 15 ans, Bruno Pavlovski, actuel président de Mode Chanel qui a su développer et préserver tous les métiers d’art (38 au total) dont certains (17) sont réunis au sein du 19 M à Aubervilliers, hub hypercréatif que l’on doit à une figure de l’architecture bien connue des marseillaises et des marseillais: Rudi Ricciotti (Mucem).
En mai 2024, Maryline et Bruno Pavlovski reçoivent conjointement des mains de Benoît Payan, l’actuel Maire de Marseille, la médaille d’honneur de la Ville pour saluer leur engagement à placer Marseille sur l’échiquier international des villes de Mode, non pas à la mode…
A travers ses multiples partenariats que d’autres vont venir compléter se dessine une volonté, une dynamique et bien sûr des réalisations de plus en plus marquantes. En un mot: une stratégie.
Une Stratégie pour la Mode
Cette stratégie pourrait se résumer par la formule « s’ouvrir par le haut pour le bas ». Le bas de la pyramide sociale, c’est à dire ceux qui la construisent et la font vivre. En effet, il n’est pas dans les intentions de Maryline de sacrifier à l’élitisme sans en tirer les bénéfices de notoriété permettant de construire un enseignement de la Mode pour tous et rompre ainsi l’isolement des créateurs dans leurs premiers pas. Un cycle (rappelons-nous le Cycle des saisons) se met en place. Pendant 20 ans, les Rencontres de la Mode n’ont pas d’autre objet que de mettre en place des formations à la Mode dans les sphères de l’Enseignement autant public que privé.
L’année scolaire 2010/2011 voit la création d’un Cursus complet – licence et masters, management des métiers de la Mode et du textile, créatif et administratif – au sein d’Aix Marseille Université, la plus grande Université de France, dont Yvon Berland – un autre membre de «l’équipage» – en est le président jusqu’en 2019. Un seul but reconnu : atteindre au sommet de l’expertise. Avec le temps, les liens et trames universitaires se fortifient et les réseaux se forment avec les marques (Gucci, Saint Laurent) pour accueillir les jeunes diplômés: un «système» unique en France. C’est la réalité d’aujourd’hui. En témoigne le Chanel Défilé Croisière organisé à Marseille en 2023.
Mais revenons un peu en arrière…
Il n’est point de stratégie sans point culminant. Sans rencontre décisive.
Un simple rappel. 1989: une coalition politique de fait – Jean Claude Gaudin pour la Région, Lucien Weygand pour le Département et Robert Vigouroux pour la Ville de Marseille – se met en place pour «reconquérir», au point de vue économique et image, la Canebière, l’artère principale de la ville (qui se veut, comme dans la chanson d’Alibert, mondialement connue…). Entre autres projets, prend corps celui de l’Espace Mode Méditerranée au coeur duquel figurera le Musée de la Mode, implanté dans l’immeuble désaffecté des anciens établissements Sigrand Covett et inauguré en 1993 avec l’exposition Exotismes: Yves Saint Laurent.
Le Président François Mitterrand et son Ministre de la Culture, Jack Lang, soutiennent cette ambition en y voyant un projet d’état conceptualisé de haute tenue et représentatif de leur politique culturelle décentralisée. L’État y apportera une participation au budget de 40%, les 60% restant également répartis entre la Ville, le Département et la Région. L’architecte Michel Wilmotte remportera le marché pour la conception et la réalisation.
Mais la stratégie peut également connaître des retournements de situation. Alors que Marseille célèbre sa nomination en tant que Capitale Européenne de la Culture 2013, le Maire de Marseille, Jean Claude Gaudin, décide, avec son Conseil Municipal, d’abandonner la Canebière et de transférer le Musée de la Mode au Chateau Borély, réquisitionné pour devenir le Musée des Arts Décoratifs de la Faïence et de la Mode. Ce qui peut paraître paradoxal ne serait-ce qu’au point de vue de la notoriété du lieu mythique délaissé.. Le Musée de la Mode cédera la place à un Office du Tourisme…
Ceci ne peut que nous interpeller sur l’avenir… et les fluctuations politiques.
L’Avenir de la Mode Méditerranéenne
Portée par Maryline, la spécificité de Marseille – Métropole Euro Méditerranéenne et Africaine – pose plus que tout sa légitimité à dire, à faire, à innover. Paris reste Paris mais Marseille devient Marseille Plus. 22 pays dont 17 de la rive Sud de la Méditerranée constituent un réseau de créateurs de Mode unique, une couverture internationale dont les bases restent cependant dans les pays d’origine, même quand ceux-ci, bouleversés par les guerres ou les crises sanitaires, ont du mal à tenir debout. Tous les deux ans un système de bourses pérennise un lien et dessine une maison commune, une famille, parfois un foyer affectif de remplacement..
Une reconnaissance consolidée
Les reconnaissances pour tout ce travail sont venues de différents horizons.
Du Président Emmanuel Macron, d’abord, au Sommet de la Méditerranée en 2019 réunissant 5 pays européens et 5 pays africains, qui valide le concept «Union des Deux Rives» comme un label reconnu du vivre ensemble et de la décentralisation au niveau intercontinental.
De l’Unesco ensuite, en suivi du travail de Audrey Azoulay, directrice générale réélue le 9 novembre 2021, qui associe en qualité d’expert en 2022/2023 la Maison Mode Méditerranée, devenue entre temps (en 2019) le Fonds de Dotation Maison Mode Méditerranée (FDDMMM) pour la 1ère étude et restitution sur les métiers de la Mode en Afrique.
Enfin, du Sommet de la Francophonie en 2024 auquel le FDDMMM participe et qui sacre 5 marques lauréates venues du Maroc, de l’Egypte, du Liban, de la Tunisie et du Sénégal.
Nous ne saurions clore ce court chapitre consacré à la reconnaissance de l’oeuvre accomplie par Maryline sans citer les distinctions qui ont honoré son parcours: Les Palmes Académiques, la distinction de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite et de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur.
Une Porte Ouverte sur l’Avenir
Plus que jamais, ce qui est maintenant le FDDMMM s’inscrit dans un horizon de plus en plus vaste. Marseille est une Porte toujours grand ouverte…
En mai 2023, Maryline a passé la main (sans toutefois abandonner sa place au Conseil d’Administration).
Depuis cette date, la gouvernance actuelle est la suivante:
- Jina Luciani, americano-franco libanaise, fondatrice de la marque éco responsable «Occidente», cinquantenaire engagée et altruiste, cultivant autant les langues (anglais, français, arabe littéraire…) que les opportunités du bénévolat.
- Sakina M’Sa, franco comorienne, vice présidente et première bourse de formation 1992 de MMM, seule structure de mode en France labellisée «Union des Deux Rives» au Sommet de la Méditerranée (voir plus haut).
Tout est en place. On ne peut, pour les ans nombreux à venir, que souhaiter bonne traversée au «nouvel équipage».
Michel Bourgeois
Age 73 ans
Cadre commercial SNCF à la retraite.
Aimant voyages et arts (littérature, peinture, musique…)
A participé à de nombreux services et associations humanitaires (Restos du Coeur, Petits frères des Pauvres, Médecins du Monde, Samu Social, ATD Quart Monde, Confédération des CIQ…) politiques (LDH, LICRA, Parti Socialiste..) et humanistes (Grand Orient de France)…
Mais ses principales réalisations restent – conjointement avec son épouse Marie Thé – ses deux filles ET indirectement ses deux petits fils…
Points Clés des Actions du Fonds de Dotation Maison Mode Méditerranée (MMM)
Soutien aux Créateurs Méditerranéens et Africains
Le Fonds de Dotation MMM accompagne les créateurs et chercheurs issus de régions éloignées des centres de mode, comme le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, le Liban, et le Sénégal. Son objectif est de promouvoir la diversité culturelle et l’égalité des genres.
Festival Open my Med
De 2016 à 2019, MMM a organisé le festival Open my Med, combinant défilés et expositions dans des musées marseillais tels que le Musée de la Mode et le MUCEM. Ce festival a accueilli des designers renommés, comme Simon Porte Jacquemus et Christelle Koché.
Expositions et Collaborations Internationales
MMM a organisé 45 expositions en partenariat avec des institutions culturelles et musées. Le Fonds a également collaboré avec l’UNESCO pour soutenir l’industrie de la mode en Afrique.
Programmes de Bourses
Le Fonds de Dotation MMM propose des bourses pour soutenir les créateurs et chercheurs en Méditerranée et en Afrique francophone, en finançant des projets centrés sur la mode, le patrimoine et la recherche scientifique.
Collections de Mode
MMM a constitué des collections de vêtements pour le Musée de la Mode et pour sa propre association, contribuant ainsi à la préservation du patrimoine de la mode.
Événements Culturels et Académiques
Le Fonds organise des voyages d’études, des master classes, et des collaborations avec des centres de ressources, favorisant la transmission des savoir-faire et l’innovation.
Engagement pour une Mode Responsable
MMM soutient une vision de la mode éthique, artisanale, et innovante. Le Fonds favorise l’échange de connaissances pour faire évoluer le secteur vers une plus grande durabilité.
Ces initiatives montrent l’engagement du Fonds de Dotation MMM en faveur d’une mode inclusive et durable, tout en contribuant à la reconnaissance des talents dans les pays méditerranéens et africains.
Présentation de la Nouvelle Équipe aux Côtés de Maryline Bellieud-Vigouroux
Jina Luciani : Présidente Engagée pour une Mode Durable
Jina Luciani est une figure marquante de la mode méditerranéenne et internationale, reconnue pour son engagement en faveur d’une mode éthique et durable. Née à Beyrouth et élevée dans le Sud de la France, elle a suivi une formation en design de mode au Fashion Institute of Technology de New York, puis s’est spécialisée en lingerie à l’école ESMOD Paris, d’où elle est sortie diplômée avec mention. Sa carrière a débuté comme vice-présidente du design chez Viamode NY, où elle a collaboré avec des marques prestigieuses telles que Barneys New York, avant de fonder sa propre marque, French Nomad.
En 2006, de retour en France, elle lance Occidente, un label de mode écoresponsable inspiré par l’art de vivre méditerranéen, qui allie luxe et bien-être. Cette marque est reconnue pour ses collections de lingerie, lounge et yogawear, beachwear, et reçoit un accueil enthousiaste de la presse internationale, comme Le Monde, ELLE, et Women’s Wear Daily. Elle a également été plusieurs fois lauréate du prix “The Selection” au Salon International de la Lingerie à Paris.
En 2016, Luciani a été distinguée par le prix OpenMyMed de la Maison Mode Méditerranée pour son travail avec Occidente et, en 2019, elle rejoint le Conseil d’Administration du Fonds de Dotation Maison Mode Méditerranée (FDDMMM), dont elle devient présidente en 2024. Son parcours est marqué par une vision de la mode engagée en faveur de la diversité culturelle et de l’inclusion, avec un accent sur le développement durable. Elle siège également comme Maître Artisan d’Art et membre de Cosmetic Executive Women France et intervient auprès de jeunes créateurs à l’École de Condé à Nice et à l’Université Aix-Marseille, où elle promeut une mode respectueuse de l’environnement et de la culture méditerranéenne.
Sakina M’Sa : Vice-Présidente et Pionnière de la Mode Éthique
Sakina M’Sa est une créatrice de mode franco-comorienne au parcours pionnier et engagé. Elle est vice-présidente du Fonds de Dotation Maison Mode Méditerranée (FDDMMM) et a une relation de longue date avec l’institution, ayant été la première récipiendaire de la bourse de formation en 1992 de la Maison Mode Méditerranée. Reconnue pour son approche sociale et écoresponsable de la mode, elle est également la fondatrice d’une marque éponyme qui met en avant des valeurs de durabilité et d’inclusion.
Sa structure est la seule en France à avoir reçu le label « Union des Deux Rives » lors du Sommet de la Méditerranée, une distinction qui souligne son engagement pour le rapprochement entre les cultures des rives nord et sud de la Méditerranée. En tant que vice-présidente du FDDMMM, Sakina M’Sa soutient activement des initiatives visant à promouvoir une mode inclusive et solidaire, à encourager les jeunes talents et à renforcer la coopération culturelle en Méditerranée. Sa vision de la mode, fondée sur l’authenticité et l’impact social, en fait une personnalité influente dans le secteur, particulièrement dans le domaine de la mode éthique et innovante.